Nous partons aujourd'hui en direction
du village de Broc. Si à l'époque nous nous étions intéressé à
son Omi se trouvant à la sortie du village, en direction de Charmey,
aujourd'hui nous allons nous rapprocher d'un autre ouvrage, toujours
dans la même commune, se situant cette fois ci sur la route qui part
en direction du Motélon.
Mais pourquoi un mur antichar à cet
endroit.
Souvenez-vous: comme déjà évoqué par ici, la région de Gruyère est l'une des nombreuses "portes d'entrée" donnant
accès au réduit national. Il fallait donc, en toute logique,
freiner et défendre ces passages au mieux..
La Gruyère détient 2
passages clé:
le Pays d'Enhaut. Cest par ici que
l'on accède à La Tine: 1er ouvrage du réduit national de ce secteur, le barrage
de Gruyères avait pout but de verrouiller ce passage.
Jaun: second passage possible: Le col du Jaun permet de basculer sur l'Oberland Bernois et d'arrivée ainsi
dans dans un autre secteur du réduit national. On retrouve sur cette route divers omis et
barrages (on le verra plus bas) ainsi que les ouvrages de la Tzintre,
Le pont du roc, Im fang, Jaun, ...
photo des années 40: sur cette photo le mur n'est pas encore bâti. (encadré rouge) Avec ce point de vue, on s'imagine mieux la raison de la présence du mur à cette endroit. |
Pour arriver sur cette voie du Jaun, il est donc
possible de prendre la route cantonale ou de passer par la route
qui peux amener au Motélon. une route qui permet aussi de déboucher sur Charmey, peu avant la Tzintre et du coup d'éviter quelques barrages ou omis. Voici pourquoi
l'armée a érigé au lieu dit "Le Pessot" ce barrage antichar. Sa
mission est donc simple. bloquer le passage à l'introduction de
cette route.
Allons faire un saut sur place
On retrouve sur place ce mur antichar
long de près de 300m. Le seul passage possible ici est attribué à la route. Bien
sûr, des puits pouvant accueillir barricades et poutres étaient (et
le sont toujours) présents.
On y retrouve aussi un tube laissant couler
paisiblement un petit ruisseau.
En terme de logistique on retrouve sur
place, à la.hauteur de la route, un local matériel
un local vide mais qui renferme encore les anciens couvercle de puits en béton |
A l'extrémité
du mur se trouve une seconde porte donnant accès à un second local faisant
sans doute office de cantonnement pour les quelques soldats en
mission dans le secteur.
L’anecdote
... Un mur qu'il ne fallait pas trop
chatouiller.... un propriétaire de la place ayant voulu embellir sa
parcelle (qui comprenait un tronçon de ce mur) se sera vu affliger
d'une jolie mise en garde du chef de secteur du moment lui précisant qu'aucune modification ne devait être effectué sur ce mur!!
Cette histoire aussi, d'un autre temps, des gardes-fort s’attelant à repeindre les coins noir-blanc du mur et qui voulaient changer leur itinéraire (prédéfinie à l'avance par leut chef) et qui n'avait pas d'autre moyen de le contacter pour aviser..... et tout cela avec les moyens du bord (...le téléphone de la villa du coin ;-) )
Un grand merci à M. Girschweiler, propriétaire d'une villa juxtaposant le mur, qui s'est spontanément mis à ma disposition pour me compter ces petites histoires.
La flèche rouge pointe le mur encore bien visible |
la zone rouge de cette image réprésente la zone oû le mur à maintenant prit place |
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